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Réflexion – Rapport au savoir

  • Photo du rédacteur: Miou Léonard
    Miou Léonard
  • 21 mai
  • 2 min de lecture

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Texte choisi : Michèle Petit, Éloge de la lecture. La construction de soi


Autrice : Michèle Petit est une anthropologue et sociologue française, spécialisée dans les pratiques culturelles, la lecture et les savoirs en contexte de précarité. Elle a mené de nombreuses recherches sur les usages de la lecture chez les jeunes, les migrants, les personnes en situation d’exclusion, en lien avec la construction de soi.


Dans cet ouvrage, elle explore le rôle de la lecture dans les parcours de vie, notamment chez les jeunes et les personnes issues de milieux fragiles. Elle montre que la lecture permet de se construire intérieurement, d’élargir son univers et parfois de survivre à des situations difficiles. Le savoir transmis par les livres n’est pas seulement académique : il touche à l’intime, à l’imaginaire, à la liberté intérieure. Petit valorise les chemins d’apprentissage non scolaires, souvent solitaires mais profondément formateurs. Elle souligne que la lecture, loin d’être un luxe, est une pratique vitale pour se dire, se penser et exister autrement.


Référence : Petit, M. (2002). Éloge de la lecture : La construction de soi. Belin.


🌱 Ma réflexion


Son livre m’a vraiment touchée. Ce que dit Michèle Petit, je l’ai vécu. Ça m’a presque donné un goût de déjà-vu. Je me revois enfant, à passer des nuits blanches à lire des romans d’une traite. Je me suis souvent sentie mieux dans les livres qu’à la maison — plus libre. J’y trouvais des mondes où je pouvais me perdre, et surtout me retrouver.


Encore aujourd’hui, la lecture et la création font partie de mon quotidien. Je lis, je dessine, je regarde des films, j’illustre, je crée… tout cela m’aide à réfléchir, à inventer, à me relier aux autres et à moi-même. C’est comme un muscle que je travaille. Et franchement, avec l’arrivée des intelligences artificielles, des algorithmes qui « pensent » à notre place, c’est encore plus précieux d’avoir cet espace personnel, vivant, nourri par l’imaginaire.


J’ai aussi eu la chance de travailler avec des personnes sans papiers, via le MOC à Bruxelles. Là encore, j’ai vu combien l’accès au savoir, à la culture, à la langue pouvait transformer une vie. Quand on n’a plus de papiers, plus de statut, apprendre, comprendre le monde, raconter son histoire, c’est parfois tout ce qu’il reste. Et c’est immense.


Je garde tout ça en tête. Je veux que mes élèves aient eux aussi cet espace, cette liberté, ce droit à rêver et à apprendre autrement. Je ne veux pas d’une école qui trie, qui formate. Je veux une école qui donne des outils pour s’épanouir, pour comprendre le monde, pour y trouver sa place. Et ça passe par la lecture. Mais pas n’importe laquelle : celle qui parle aux cœurs, pas seulement aux cerveaux.

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