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Plan de croissance professionnelle

  • Photo du rédacteur: Miou Léonard
    Miou Léonard
  • 21 mai
  • 5 min de lecture

Dans le cadre de ma formation et après deux périodes de stage — une semaine d’observation active en novembre 2024 et une semaine en immersion plus autonome en mars 2025 — j’ai pu confronter mes représentations du métier à la réalité du terrain. Voici une synthèse réflexive de mes forces et de mes défis professionnels, qui nourrissent ma trajectoire d’apprentissage et ma posture en construction.



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Ce que je fais bien (et que j’ai envie de garder précieusement)

🎨 Une créativité qui déborde un peu partout

Je n’arrive pas (et n'aime surtout pas) à faire « simple fiche photocopiée avec trois exercices en noir et blanc ». C’est plus fort que moi. Que ce soit une maquette, une activité détournée, ou un rituel du matin avec des cartes illustrées, j’adore embarquer les élèves dans un univers. Et franchement, je vois que ça marche : ils accrochent, ils retiennent, et moi je m’éclate.


🤝 Un vrai bon contact avec les enfants

J’ai pas toujours eu cette facilité à nouer des liens avec les enfants, mais je crois que je ne m'en sors pas trop mal depuis quelques mois. Ce n’est pas juste de la sympathie, c’est une vraie écoute. Je pense qu’ils sentent que je les respecte, même quand je pose un cadre. Il y a souvent une petite complicité qui s’installe, sans que je la force.


🧠 Une capacité à prendre du recul (même quand je galère)

J’analyse. Tout. Tout le temps. Pas toujours avec bienveillance au début, mais j’apprends à transformer ça en moteur. Après chaque séance, je me demande ce qui a fonctionné, ce qui était bancal, pourquoi, et comment améliorer. J’ai envie de comprendre. J’ai envie d’avancer.


🌈 Une posture inclusive et engagée

C’est plus qu’une posture d’ailleurs, c’est moi. J’essaie toujours de penser à ceux qu’on oublie souvent : les élèves atypiques, ceux qui galèrent, ceux qui ne rentrent pas dans les cases. Et je veux qu’ils se sentent à leur place dans ma classe.


🔥 Une motivation qui tient debout même les jours sans chauffage

Même quand je doute, même quand je suis crevée ou dépassée, j’y crois. Je veux être là. Je veux enseigner. Je veux faire ce métier à ma manière, avec mes valeurs et mes petits outils faits maison.


⚠️ Ce que je dois bosser (et que j’assume totalement)

⏱️ Le timing, mon vieil ennemi

Alors là… J’ai beau prévoir, minuter, anticiper, y’a toujours un moment où le temps me file entre les doigts. Une activité qui dure trop, un échange trop riche pour être coupé, ou juste un oubli. Bref, je dois encore apprendre à mieux doser, cadrer, couper, relancer.


🧱 Une autorité qui cherche son équilibre

Je suis douce, trop douce parfois. J’ai du mal à dire non fermement sans me sentir dure. Pourtant je sais que les enfants ont besoin d’un cadre clair et stable. C’est en cours de construction chez moi, et ça se travaille. Je teste, j’observe, je réajuste.


📋 Des séquences encore un peu bancales

Il y a des moments où mes séquences manquent de clarté. Trop d’idées d’un coup, ou pas assez de transitions. L’intention est là, mais la forme demande encore un peu de rodage. Heureusement, je vois où je veux aller, et j’apprends à mieux baliser le chemin.


😵‍💫 L’angoisse, cette colocataire fidèle

Oui, l’angoisse je la côtoie depuis longtemps, et malgré que ce soit une bonne copine, j’ai encore du mal à la dompter. Parfois, elle me freine. Elle me pousse à trop vouloir bien faire, à trop anticiper, et ça me pompe pas mal d’énergie.


🪂 Se lancer sans filet, c’est flippant

Je sens que j’ai encore besoin d’être rassurée, validée, encadrée. Je suis capable de choses chouettes, mais parfois je me retiens de peur de me planter. Il faut que je me fasse plus confiance. Et que j’accepte que rater, c’est apprendre aussi.




🛠️ Mes remédiations personnelles

(Parce qu’apprendre à enseigner, c’est aussi apprendre à s’ajuster, à s’écouter et à tester des choses jusqu’à ce que ça fonctionne vraiment)


Avec un peu de recul sur mes deux stages, mes études, mes jobs, mes nuits trop courtes et mes fichiers trop lourds... j’ai compris qu’il fallait que je rééquilibre. Que je prenne soin de moi autant que de mes élèves. Que je réfléchisse à ma posture, mais aussi à mes méthodes de travail. Voilà ce que j’ai mis en place — ou ce que je m’engage à travailler sérieusement à partir de maintenant.


🧮 Remédiations en maths

Bon, on va pas se mentir : les maths, c’est pas mon domaine le plus instinctif. Mais je ne me laisse pas faire. Je me suis équipée :

  • je reprends des bases avec des supports clairs et adaptés à mon profil (vive les cartes mentales et les exercices illustrés)

  • j’anticipe davantage mes préparations pour ne pas me retrouver à devoir tout comprendre la veille pour le lendemain

  • je me permets aussi de poser des questions, de chercher de l’aide, de me faire des fiches à ma sauce — et ça fonctionne mieux comme ça.


Alléger ma charge de travail

Cette année, j’étais partout. Cours, baby-sitting, ASBL, créations pédagogiques, maquettes, portfolio, révisions… et tout ça sans pause. Résultat : fatigue énorme, stress quasi permanent. Donc, pour l’année prochaine :

  • j’arrête les baby-sittings. Trop de déplacements, trop d’énergie.

  • je garde uniquement les cours particuliers, parce que c’est plus souple et plus aligné avec ma pratique d’enseignante en formation.

C’est pas une pause, c’est un recentrage.


📅 Étaler l’effort, au lieu de courir des marathons

Je suis du genre à faire les choses en mode sprint. Sauf que le cerveau, lui, fatigue. Je veux réussir à :

  • m’organiser pour réviser petit à petit, sans devoir bloquer des journées entières la tête dans les pdf ;

  • répartir les lectures et les tâches tout au long de l’année, même en période « creuse », pour ne pas tout empiler à la fin.

Ça demande de la discipline, mais surtout… de la douceur avec moi-même.


🧪 Tester avant d’imposer

Je me suis rendu compte que je mets parfois beaucoup d’énergie à créer du matériel ou des séquences... sans vraiment les avoir testés « en vrai » avant. Et parfois, ça ne fonctionne pas aussi bien que prévu. Donc je vais :

  • planifier mes séquences plus en amont ;

  • prendre le temps de tester certains éléments (jeu, outil, activité) moi-même ou avec un petit groupe avant de les proposer à toute la classe.

Moins de frustration, plus d’efficacité, et surtout, plus de sérénité.


🌀 Lâcher un peu le contrôle et laisser les élèves respirer

Dans ma tête, je prépare beaucoup. Trop peut-être. Je veux que tout s’enchaîne bien, que tout ait du sens, que personne ne décroche. Mais parfois, à trop vouloir cadrer, j’empêche les élèves de prendre leur place. Alors je travaille sur ça :

  • créer des moments plus ouverts dans mes séquences (débats, découvertes libres, projets guidés par leurs idées)

  • oser me taire et observer, au lieu de combler les silences

  • accepter que la classe vive, même si ça déborde un peu parfois

Enseigner, c’est pas juste transmettre, c’est co-construire. Et ça, j’y crois de plus en plus.


🎯 Objectif d'apprentissage ou de progression

🛠️ Remédiation personnelle mise en place

Renforcer mes compétences en mathématiques

Reprise des bases avec des supports adaptés, création de fiches personnalisées, et demande d’aide quand nécessaire

Alléger ma charge mentale et physique

Arrêt du baby-sitting ; je garde uniquement les cours particuliers pour rester dans mon domaine et alléger mon emploi du temps

Mieux répartir mes efforts de travail sur l’année

Organisation de séances de travail plus courtes mais régulières ; anticipation pendant les périodes plus calmes

Planifier mes séquences plus efficacement

Test du matériel en amont ; préparation plus anticipée ; ajustements à partir de retours réels

Adopter une posture moins contrôlante en classe

Création de moments plus ouverts ; laisser plus de place aux élèves ; apprendre à observer sans intervenir trop vite


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