Réflexion - Identité personnelle et sociale
- Miou Léonard
- 21 mai
- 2 min de lecture
Texte choisi : Christine Delory-Momberger, Biographie et éducation. Parcours de formation et histoires de vie
Autrice : Christine Delory-Momberger est chercheuse en sciences de l’éducation et professeure à l’université de Paris 13. Elle travaille sur les récits de vie en formation, et plus précisément sur la manière dont nos histoires personnelles influencent nos apprentissages, nos engagements et nos postures professionnelles. Pour elle, on ne devient pas enseignant·e par hasard : notre histoire, nos choix, nos ruptures, nos passions façonnent notre manière d’être dans une classe.
Dans ce livre, elle montre que l’identité professionnelle ne se construit pas seulement dans les bancs de l’école, mais aussi dans les chemins de traverse, les détours, les moments de doute, les autres métiers, les expériences de vie. Pour Delory-Momberger, se raconter, c’est déjà apprendre ; et apprendre à enseigner, c’est aussi apprendre à relire sa vie autrement.
Référence :Delory-Momberger, C. (2000). Biographie et éducation. Parcours de formation et histoires de vie. L’Harmattan.

Ma réflexion
J’ai adoré ce livre. Je l’ai choisi parce que franchement, mon parcours de vie ne ressemble pas à une ligne droite. Et pourtant, pour moi, ça fait totalement sens aujourd’hui.
Je n’ai pas le sentiment d’avoir “perdu du temps” en reprenant des études à 30 ans. Au contraire, j’ai souvent l’impression que j’attendais ce moment depuis longtemps. Et toutes ces années où j’ai appris à créer, à illustrer, à bidouiller, à monter des projets… je pensais parfois que ça ne me mènerait nulle part. Mais aujourd’hui, je vois à quel point ça fait partie de mes forces.
Je continue de m’éclater à faire des designs, à dessiner, à inventer, à bricoler des choses pédagogiques. Et en parallèle, j’apprends plein de compétences nouvelles. Mais ce que j’ai appris avant, ce n’est pas perdu : c’est intégré. C’est ce qui me rend unique en tant que future prof.
Quand je donne cours particulier et que mes petits élèves voient mes maquettes en cours de construction, mes bandes dessinées, les jeux que je prépare, ça déclenche toujours des conversations géniales. Ce sont des moments pleins d’enthousiasme, de questions, de créativité — et ce sont des opportunités pédagogiques en or.
Bref, “tout plaquer et devenir instit à 30 ans”, je le recommande à fond. Mais il faut être prêt·e à s’accrocher, à ne pas tout réussir tout de suite, à apprendre à lâcher du lest. À accepter que c’est ok de se planter, de recommencer, d’apprendre encore. Ça, je ne le maîtrise pas encore totalement — mais j’y travaille. Et j’ai envie de transmettre ça à mes élèves aussi : que l’erreur, ce n’est pas une honte, c’est une étape. Que les détours ne sont pas des échecs, ce sont des richesses.
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