top of page

Réflexion - Motivation et engagement

  • Photo du rédacteur: Miou Léonard
    Miou Léonard
  • 21 mai
  • 2 min de lecture

Texte choisi : Françoise Cros, Le développement professionnel des enseignants : entre expérience et formation

Autrice : Françoise Cros est chercheuse en sciences de l’éducation. Elle s’est penchée sur la manière dont les enseignants se construisent au fil de leur carrière, entre formation, expériences sur le terrain et prises d’initiatives. Elle défend l’idée qu’un·e enseignant·e a besoin de pouvoir expérimenter, réfléchir sur ce qu’il ou elle fait, mais aussi être reconnu·e, accompagné·e, écouté·e, pour continuer à avancer.


Dans son livre, elle insiste sur des choses simples mais fondamentales : pour rester engagé·e dans ce métier, il faut se sentir compétent·e, pouvoir travailler avec une certaine autonomie, mais surtout avoir des vrais échanges avec les autres. Pas juste des consignes à suivre et des cases à cocher, mais un vrai dialogue, un espace pour penser ce qu’on fait et pour progresser.


Référence :Cros, F. (2004). Le développement professionnel des enseignants : entre expérience et formation. Presses Universitaires de France.



ree


🔍 Ma réflexion

Je me suis sentie directement concernée. Je m’investis énormément dans cette formation. Quand un sujet me parle, je creuse, je cherche, je vais plus loin. Pas pour impressionner. Juste parce que j’aime ça. Parce que j’ai envie de proposer quelque chose de solide, de réfléchi, parfois même de créatif.

Mais trop souvent, je rends ces travaux et… silence. Un petit “c’est bien” et c’est terminé. Rien sur ce que j’ai tenté, sur mes choix, sur les pistes que j’ouvre. Pas de retour. Pas de question. Juste la sensation que je suis seule dans la conversation.

Et moi, j’ai besoin d’échanger. J’ai besoin qu’on me pousse plus loin, qu’on me confronte à des avis, qu’on me montre ce que je pourrais encore explorer. Sinon, j’ai l’impression que même si je fais bien, ça ne sert à rien, ou en tout cas pas autant que ça le pourrait.

Je trouve ça dommage. On nous parle souvent de différenciation, d’accompagnement, de pédagogie individualisée. Mais dans notre propre parcours de formation, j’ai parfois du mal à voir ça appliqué. J’ai l’impression que c’est surtout ceux qui “galèrent” qu’on suit de près — et c’est très bien qu’on le fasse. Mais ceux qui s’en sortent, qui sont autonomes, qui prennent des initiatives ? Parfois, on les laisse un peu dans leur coin. Et franchement, j’ai souvent été cette élève-là : celle qui comprend vite, qui veut aller plus loin, mais qui s’ennuie parce que personne ne prend le temps de l’accompagner autrement.

Je n’ai pas envie de reproduire ça avec mes élèves. J’ai envie d’une école qui laisse la place à toutes les formes d’engagement. Qui ne se contente pas de relever ceux qui peinent, mais qui sait aussi nourrir ceux qui avancent vite, ceux qui débordent d’idées, ceux qui ont soif de plus. C’est aussi ça, pour moi, la motivation : se sentir vivant·e dans ce qu’on apprend, pas juste remplir des objectifs.

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page